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La drôle de vie de Zelda Zonk, Laurence Peyrin


Photo : La drôle de vie de Zelda Zonk, Laurence Peyrin

Un bon roman d’été. Le titre, la couverture, le résumé, tout y est. Après Les vagues et Mémoire de fille, je cherchais un roman. Un vrai roman « détente ». Simple, efficace, rapide à lire, rapide à digérer.

Au pays de : « Les jours s’écoulent, un peu trop calmes, un peu trop sages, pour Hanna Reagan, lorsqu’un grave accident de voiture la cloue sur un lit d’hôpital. La campagne irlandaise a ses charmes, ainsi que son romancier de mari, mais rien de pétillant comme sa voisine de chambre, une vieille dame malicieuse et mystérieuse répondant au nom de Zelda Zonk ».

Je me suis un peu trompée, et tant mieux.

Cachée derrière une photo de couverture censée convoquer le lecteur sans pour autant évoquer grand chose, La drôle de vie de Zelda Zonk aurait pu être insipide. Un accident, une rencontre, une remise en question. Leviers classiques pour roman sans histoire.

La surprise

Il y en a des histoires dans ce roman. Des intrigues même. Et je dois admettre que je me suis prise au jeu.

Le roman de Laurence Peyrin est, comme je le pensais, facile à lire. L’écriture est cotonneuse, c’est agréable. Les personnages sont travaillés et les parcours de vie ne sont pas banals. La rencontre entre Hanna, le personnage principal, et la fameuse Zelda Zonk est belle, attendrissante, pleine de charme.

Deux femmes s’aident et se comprennent, dans un dévoilement à demi-mot. Honnêtement ? C’est beau. Cette histoire-là est belle. Le roman n’aurait pu tourner qu’autour de ça. Cela m’aurait suffi. Amplement. Il aurait gardé de sa puissance sans entrer dans les clichés. Il aurait été plus fort.

Photo : La drôle de vie de Zelda Zonk, Laurence Peyrin

La déception

Or, à mi-chemin, une seconde histoire, d’amour, cette fois-ci, s’en mêle. Et là, le roman m’a déçue.

Si vous suivez un peu mes lectures, vous avez pu observer que ces derniers temps, par un hasard - plutôt heureux - je me suis attardée sur des romans parfois puissants, aux thèmes souvent identiques : l’amour, les choix de vie, des réflexions souvent intimes à l’écho universel. Ces problématiques-là me touchent.

Pour autant, je n’aime pas forcément trouver tout le « package » dans un livre. Pourquoi une femme qui se questionne sur les changements qu’elle pourrait opérer dans sa vie doit nécessairement passer par la combinaison « rencontre fortuite, tromperie, amour passionnel et inévitable, voyage à Paris » ?

Et quand bien même, doit-on systématiquement subir les métaphores mielleuses et les phrases en italiques nous indiquant les réflexions personnelles du personnage principal, digne du journal intime d’une adolescente ?

« Tu en auras fait des conneries, cette nuit. Boire, fumer. Et maintenant ? »

Peut-être ne suis-je pas la cible. Peut-être suis-je insensible. Peut-être dois-je me poser de réelles questions sur les raisons pour lesquelles j’aime lire des contes sur l’Amour, mais pas vivre les histoires d’amour des personnages.

Peut-être refuse-je d’entrer dans cet intime nécessairement surjoué pour quiconque ne le vit pas ?

La phrase : « : « Ca nous rassure aussi de vivre dans le regard de l’autre… C’est la promesse de survivre à soi-même ».

Le tip : Si contrairement à moi, vous aimez ces histoires d’amour là, foncez !

L’itinéraire : Laurence Peyrin, La drôle de vie de Zelda Zonk, Éditions Pocket, 2015. 448 p.

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