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Ecoute-moi bien, Nathalie Rykiel


Photo du livre Ecoute-moi bien de Nathalie Rykiel (1)

L’univers de la haute-couture ne m’est pas familier, tout comme ne me sont pas familières les femmes Rykiel. Ce n’est pas un nom que j’ai voulu lire.

Écoute-moi bien.

Cette injonction d’écouter, d’écouter attentivement le monologue qui se fait dialogue, d’écouter tantôt le murmure, tantôt l’ordre, tantôt la caresse, tantôt la brutalité entre mère et fille, femmes puissantes, m’attire. Que se disent-elles ?

Au pays de : Comme Sonia Rykiel le souhaitait - elle qui ne voulait pas de fin, rien qui s’arrête - sa vie ici n’a pas de fin ; le roman qu’offre sa fille n’en a pas non plus. Et sans fin, comment peut-on résumer ? Même la quatrième de couverture n’ose le faire. Dans Écoute-moi bien nous sommes au pays de l’amour inconditionnel entre une mère et sa fille. Les limites sont floues, qui est qui ? Les rôles s’inversent, mais leur passion l’une pour l’autre demeure.

L’étonnement

Écriture poésie prose

Mots ponctuation virgule point

Liberté femmes hommes femmes fille mère pouvoir

Mère fille fille mère

Amour

Je suis incroyablement étonnée des mots de Nathalie Rykiel. Je suis impressionnée par leur liberté. Surprise de leur place sur la page, ce qui précède, ce qui succède, sans carcan, sans virgule parfois sans point. Coïncidence ou non, cela me rappelle l’écriture de Sophie Fontanel dans son livre La vocation

L’histoire de Nathalie Rykiel coule de source et remonte le courant. Elle vole et flotte, défie les lois. De la gravité et de la mode. Des règles préétablies. De la beauté. De l’amour. Comme sa mère.

Photo du livre Ecoute-moi bien de Nathalie Rykiel (2)

La justesse

L’élégance de cette histoire n’a d’égal que la justesse avec laquelle elle est racontée. Un équilibre des forces, entre pudeur et exubérance, à l’image, je l’imagine en tout cas, de la relation entre Nathalie fille et mère et Sonia, mère et fille.

L’émotion et l’amour qui transpercent Écoute-moi bien prennent aux tripes. Avant, pendant, après. Nathalie Rykiel est juste, de la rencontre à l’au revoir. Elle est juste, de la vie, à la maladie, à la mort. C’est une justesse qui résonne. C’est un amour qui passionne.

Nathalie Rykiel raconte sa mère. Elle la raconte à travers ses yeux à elle, mais aussi au travers de ce qu’elle savait, de ce qu’elle devinait, presque omnisciente. L’écrivain raconte sa mère, mais elle raconte aussi et surtout leur relation, leur couple, leur amour passionnel. Elle décrit ce soutien incommensurable qui les a liées, tout au long de leur vie. Elle dévoile cette nécessité d’être ensemble tous les jours, de se parler, de se voir et se toucher, au point d’habiter à dix-neuf marches l’une de l’autre.

Nathalie Rykiel écrit sur l’amour de sa vie. Écoute-moi bien semble être le portrait de leur couple : doux et violent. Exclusif, possessif, égoïste, mais absolument tourné vers le monde, et vers la lumière.

La phrase : « Aujourd’hui je ne suis qu’orpheline, et je me sens veuve, encore pleine de toi. »

Le tip : N’ayez pas peur de vos larmes

L’itinéraire : Nathalie Rykiel, Écoute-moi bien, Éditions Stock, 2017. 160 pages.

Encore un pas ? Interview de Nathalie Rykiel par Léa Salamé dans "Stupéfiant !"

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